samedi 12 novembre 2016
L'affaire de Zandvoort ''Les réseaux pédophiles internationaux''
Ajoutée le 8 juin 2016
470 photos d'enfants. Des garçonnets, des fillettes, des pré-ados. Parfois, des bambins de deux ou trois ans. Visages insoutenables. Le tableau de chasse de trafiquants pervers. Photos récentes ? S'agit-il d'enfants disparus depuis des mois, voire des années ? Mineurs, étrangers clandestins échappant au maillage des services sociaux et des éducations nationales ? Progénitures prostituées avec le consentement de leurs parents ? Qui sont-ils ? C'est peu dire qu'ils sont en danger. Sur de nombreux clichés, on lit la souffrance, la peur. Parfois un regard révulsé ou vitreux nous glace. La jeune victime est-elle droguée ? Est-elle encore en vie ? On découvre aussi des scènes de tortures...Ces portraits font de nous les témoins d'un massacre, dans une indifférence institutionnelle presque totale. La chasse aux immigrés clandestins est une priorité. Le démantèlement des réseaux pédophiles ne l'est pas, dans aucun des pays européens. Certes, les déclarations officielles abondent lorsque, sporadiquement, une affaire de pédophilie défraie la chronique. Il s'agit alors de s'indigner et de rassurer l'opinion publique. Mais les actes ?
Cet album de photos est un nouvel élément qui témoigne de la curieuse apathie qui frappe les polices et les justices d'Europe. Pourtant, on nous rebat les oreilles de l'espace Schengen et d'Europol. Cette appréciation sévère paraîtra injuste aux trop rares enquêteurs, gendarmes, policiers, qui tentent de faire leur délicat travail. Mais combien sont-ils ? Quels sont leurs moyens ?
Réalisé par la police hollandaise, cet album de photos reste confidentiel, pour ne pas dire inexploité. Il contient pourtant les portraits de 14 pédophiles qui ont eu l'imprudence de se laisser filmer ou photographier en action. Qui sont ces violeurs ? Pourquoi ne sont-ils pas activement recherchés ?
Les 470 visages d'enfants sont certes de qualité inégale, mais permettent souvent une identification précise. Parfois, c'est moins évident. Images floues, extraites de vidéos pédophiles. Inexploitables et trop anciennes, affirment certains enquêteurs. Étonnant renoncement. Les familles seraient parfaitement capables d'identifier leurs enfants disparus, même depuis plusieurs années.
Ce document démontre que le phénomène pédophile ne peut se réduire à la juxtaposition de faits isolés. Il est massif. La police hollandaise a établi ce répertoire photographique à partir d'un cédérom contenant plus de 10 000 images ou séquences pornographiques, appartenant à un pédophile néerlandais domicilié à Zandvoort, Gerrit Ulrich. Lequel a été assassiné en juin 1998 près de Pise, par son ex-ami belge, Robby Vander Plancken, qui purge actuellement, pour ce crime, une peine de 15 années de réclusion criminelle, en Italie. Le pédophile assassiné, l'enquête a été vite arrêtée. Les autorités néerlandaises ont même conclu, en avril 1999, que " la présumée filière " Zandvoort était " une piste vaine " et " qu'il n'existait aucune preuve directe de la production de pornographie enfantine à Zandvoort ". Autrement dit, Gerrit Ulrich n'aurait été qu'un amateur solitaire de " fruits verts ".
Crédible ? À Zandvoort, la société informatique Cube Hardware, commercialisait notamment des cassettes pédophiles. Ses responsables étaient en relation avec les organisateurs de croisières de luxe, tarifs tout compris, y compris la fourniture d'enfants, à bord du yacht Apollo. Il arrivait que ce voilier embarque des " clients " à Bordeaux. Destination la Hollande, via l'Angleterre. Sur le carnet d'adresses de Gerrit Ulrich, nous avons relevé des contacts en Hollande, bien sûr. Mais aussi en France , en Grande-Bretagne, en Espagne, en Suède, aux USA, en Bulgarie, en Ukraine, en Pologne et en Lettonie. Et des références bancaires à l'Europabank for Reconstruction and Development, à la Banque nationale d'Ukraine, au Crédit agricole, au Crédit lyonnais et à la banque espagnole Banesto.
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